Poèmes libres
Perpétuité
Au tribunal de la vie
J’accuse le mal
Que le destin
M’a fait subir.
Je le dis coupable
D’avoir tué
Notre amour
Spleen
Quand je la vois, j’aboie
Quand je bois, je la vois
Avant de jeter les bouteilles à la mer
Je les bois toutes à m’en rendre malade
Reste en vie
Je n’ai pas peur de souffrir
Ou de mourir
Même si tu ne m’aimes plus
Je n’ai plus peur
Car tu ne m’aimes plus
J’ai juste peur de te perdre
Croyance
Tu crois au destin
Tu crois à dieu
Tu crois à la vie
Tu croises les doigts
Tu crois sans chauffer
Tu crois même à l’amour
Mais tu n’as pas crus en moi !
Mal heureux
L’enfant dit en naissant :
« J’ai mal,
Laissé moi tranquille »
Le vieillard dit avant de mourir :
« J’ai mal,
Laissé moi tranquille »
Moi je veux vivre
Même si j’ai mal
Même si vous me laissez tranquille
Il y a
Il y a des morts
Il y a des remords
Il y a des fêtes
Il a défaites
Il y a des ordres
Il y a désordre
Il n’y a pas à s’alarmer
Il y a ça à l’armée
Ca recommence
Sans cesse la faim
Revient sans fin
J’ai besoin de me nourrir
De ton sourire
Sans la fin
Revient sans faim
Chaque fois je ne fais que mourir
Quand revient le défunt destin
D’une absence…………….
Ca recommence !
Sans histoire
Il était une fois
Comme bien des fois
Mais l’histoire s’arrête là
Car je n’ai pas
Encore vécu assez
Pour vous la raconter
La saison sans toi
Le printemps revient chaque année
Mais toi ?
Il me redonne de la force pour continuer
Mais toi ?
Il est là, je l’attends…
Mais toi :
Tu n’es pas le printemps !
Chez moi,
Les soldats
Tire les ficelles des marionnettes
Les voleurs
Fauchent les blés
Les policiers
Retrouvent les baisers volés
Les prisonniers
Creusent des assiettes
Les assassins
Tuent le temps
Les grandes personnes
Sont des enfants
Et les enfants sont les rois.
Chez moi,
C’est comme ça…
Ne comptez pas sur moi
1 – Il était une fois
2 – Deux hommes de loi
3 – Enfin trois fois rien
4 – Pour faire un quatre un
5 – Cinq heures du matin
6 – Il six rote le whisky
7 – Sept liqueurs de chagrin
8 – Pour huit les l’oublie
9 – Pour les chagrins neuf
10- Pour dix paraître
Le Chat
Le chat dort sur le monde à lui :
Les soucis se cachent dans les trous quand il chasse
Les noms d’oiseaux s’envolent quand il approche
Le félin essaye toujours de les attrapés
Quand la pelote de haine ne l’amuse plus
Il sommeil à pas de loup, marchant sur les œufs
Qu’il dévore dans le laye
Pour s’endormir sur le lit de la justice
Il sommeil de-ci de-là
Chantant son ronron rondo
Chut ! il dort